A la suite de l'écrivain Eric Chevillard, et par un mimétisme confinant à l'adulation, Babel Buëch Madam' quitte Overblog pour rejoindre Blogspot. En cause notamment la pollution publicitaire. Sans doute découvrirons-nous bientôt que nul hébergeur n'est parfait mais pour l'heure, essayons de nous sentir bien ici.
Nouveau blog, nouveau titre : la Fumée Grand Bois, tiré de l'expression réunionnaise "Zéro calebasse, la fumée grand bois" - qui signifie quelque chose comme "rien de rien" .
Pourquoi ce titre ? Pour rien. Pour l'assemblage des mots qui résonne d'une façon particulière et qui donne à voir, à imaginer, qui porte en lui un peu de poésie, un peu de mystère et une très belle ironie. Il y a quelque chose de presque québécois là-dedans, on y croirait, mais non ça vient de la Réunion et c'est du créole. Alors ça me parle - forcément ! - et plus tard, peut-être, mon esprit tordu trouvera dans ces mots un manifeste en germe ou quelque chose de très perspicace et de très brillant, mais pas encore, pas aujourd'hui. Aujourd'hui ce n'est que le titre d'un blog et cela pourrait être le nom d'un groupe comme Babel Büech Madam', si seulement j'y avais pensé plus tôt.
Nouveau blog, nouvelles propositions d'articles :
on visitera ici d'improbables Tropiques, guidé par le Douanier Rousseau et quelques uns de ses bons amis, dans l'arrière-monde où naissent les chansons de Babel.
Puis on aura l'occasion de lire quelques feuillets de routine tombés d'un carnet en lambeaux, des feuillets évoquant la vie du groupe, notre joli petit chemin de croix et nos glorioles, avec des récits épiques évoquant notre lutte insensée pour la survie.
On y lira d'autres choses encore, dont la forme m'est pour l'heure inconnue.
Soit, nous verrons bien.
Soit, nous verrons bien.
Ce blog-là sera plus intime, je crois, et moins timide que l'autre.
Voilà pour ce premier article.
J'aime cette sensation de ne m'adresser à personne en particulier et peut-être à personne en général. Cette intuition que j'ai d'être bien seul, d'être condamné à n'être lu que par ma mère et peut-être par ma tante, et bien cette intuition je l'aime aussi, parce que je peux me tromper.
Je me sens brusquement proche de mon écran d'ordinateur.
Pour peu je le prendrais dans mes bras.